Engagements forestiers pour préserver les sols et l’eau en forêt lors des activités forestières
Régulateur et purificateur d’eau, véhicule pour l’air et les nutriments, les sols sont essentiels pour l’écosystème forestier et la croissance des arbres. Ils agissent également comme des puits de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.
PEFC vous invite à découvrir ici les engagements pris et appliqués par les forestiers PEFC dans les forêts certifiées de France métropolitaine. Cependant, ces éléments étant présentés dans une version simplifiée à vocation pédagogique, ils ne sont pas exhaustifs : pour retrouver l’ensemble des règles PEFC, consultez le document officiel des standards PEFC/FR ST 1003-1 : 2025 qui seul fait foi.
Engagement #20 : Maîtriser l’impact des activités forestières sur les sols
Correspond à l’exigence 8.5.1 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Identifier les sols sensibles qui pourraient être fragilisés (être tassés, être sujet à l’érosion, avoir une fertilité réduite) par les activités forestières et partager ces informations avec les personnes et entreprises chargées de réaliser des chantiers sur ces zones.
Adapter les travaux forestiers dans ces zones en :
- Utilisant des matériels et des techniques adaptés pour réduire au maximum les risques d’impacts des travaux forestiers dans ces zones, notamment en limitant la circulation des engins par la création de cloisonnements.
- Tenant compte des conditions météorologiques, par exemple en reportant les chantiers en cas de pluie pour éviter la création d’ornières qui tassent les sols.
- Ne pas pratiquer le dessouchage, ne pas récolter l’humus, ne pas exporter les menus bois sauf dans des cas exceptionnels et justifiés (ex : autorisation administrative, contraintes techniques, contraintes réglementaires).
Après les chantiers forestiers :
- Laisser le parterre dans un état qui permette la réalisation d’autres travaux forestiers nécessaires (ex : plantations).
- Laisser le feuillage et les menus bois au sol afin d’encourager leur décomposition naturelle qui contribue à la fertilisation et à la protection des sols.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Les sols constituent la base de la vie forestière et de l’ensemble de son écosystème. Un sol détérioré, tassé ou compacté par une activité non maîtrisée en forêt devient moins perméable à l’eau et à l'air, affectant ainsi la respiration des racines et réduisant la capacité du sol à assurer le transport de nutriments essentiels aux arbres. La compaction des sols influence le développement des végétaux en jouant notamment sur la germination des graines. Une telle situation peut donc affecter la vitalité de l’écosystème forestier dans son ensemble.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
Téléchargez
L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Le guide de mise en oeuvre des exigences PEFC pour la France métropolitaine
Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
PEFC est désormais encore plus restrictif concernant les pratiques de dessouchage et de maintien du petit bois sur les sols :
- Le dessouchage est interdit (sauf cas exceptionnels strictement justifiés) compte tenu des impacts qu’il peut générer sur les sols forestiers.
- Laisser les rémanents forestiers sur les sols pour favoriser la fertilité des sols.
Engagement #21 : Maîtriser l’impact des activités forestières sur l’eau en forêt
Correspond à l’exigence 8.5.2 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Identifier les zones riches en eau (ex : cours d’eau, lagunes, mares, sources, zones humides…) et en informer les personnes et entreprises pouvant réaliser des chantiers sur ces zones afin qu’elles veillent à leur préservation.
Pendant et après les travaux :
- Assurer la continuité et la qualité des écoulements des cours d’eau. Par exemple : éviter les chutes d’arbres, retirer les arbres abattus et les bois gênants pour la circulation de l’eau notamment suite aux coupes d’arbres, s’assurer que les activités ne polluent pas les eaux...
- Ne pas franchir les cours d’eau, mares, lagunes et fossés et préserver les arbres et la végétation au bord de l’eau qui fixent les berges (ripisylves). Dans le cas où aucune alternative au franchissement n’est possible, le justifier et prévoir des techniques et matériels adaptés pour limiter au maximum les impacts sur le milieu en eau.
- Ne pas emprunter les bordures de cours d’eau, de mares et de lagunes pour déplacer les engins sauf en cas de nécessité, si aucun autre itinéraire technique ou d’accès n’est possible. Dans ce cas, une justification sera demandée au forestier qui devra alors utiliser des équipements adaptés permettant d'avoir un minimum d'impact sur ces milieux.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Élément vital pour l’ensemble des espèces vivantes, comme pour les forêts, l’eau joue un rôle essentiel dans le cycle de la sève des arbres en permettant la distribution des nutriments nécessaires à leur croissance et en assurant l’oxygénation et la fertilité des sols.
Parallèlement, les forêts constituent des filtres naturels qui captent, purifient et régulent les ressources en eau. En cela, les forêts jouent un rôle essentiel dans notre approvisionnement stable en eau douce propre.
Ces processus peuvent être pollués ou perturbés par les activités forestières si celles-ci ne sont pas encadrées par des pratiques responsables.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
Téléchargez
L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine