Engagements forestiers pour préserver et encourager la biodiversité en forêt
Avec 80 % de la biodiversité terrestre, les forêts représentent un réservoir vital de biodiversité. Elles abritent une grande variété d’insectes, d’espèces animales, végétales et microbiennes.
PEFC vous invite à découvrir ici les engagements pris et appliqués par les forestiers PEFC dans les forêts certifiées de France métropolitaine. Cependant, ces éléments étant présentés dans une version simplifiée à vocation pédagogique, ils ne sont pas exhaustifs : pour retrouver l’ensemble des règles PEFC, consultez le document officiel des standards PEFC/FR ST 1003-1 : 2025 qui seul fait foi.
Engagement #14 : Redoubler de vigilance pour préserver les zones et les espèces particulièrement importantes pour la forêt
Correspond aux exigences 8.4.1 à 8.4.3 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
- S’informer sur les zones forestières à haute valeur écologique.
- Respecter la réglementation en vigueur concernant les sites protégés par la réglementation.
- Maintenir dans un bon état de conservation ces zones en adoptant des pratiques forestières adaptées et en veillant aux espèces dites remarquables (par exemple certaines espèces d’oiseaux) car elles jouent un rôle fondamental pour la résilience de l’écosystème forestier. Une attention particulière est demandée aux forestiers PEFC durant la période de reproduction des espèces remarquables, pour éviter de les perturber.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
La préservation des zones forestières à haute valeur écologique et des espèces remarquables qui y vivent est essentielle à la santé et à l’équilibre de l’écosystème forestier.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Le guide de mise en oeuvre des exigences PEFC pour la France métropolitaine
Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
Les zones à haute valeur écologique sont une nouvelle notion dans les exigences de gestion forestière durable PEFC en France métropolitaine et à l’international. En les nommant et les qualifiant, PEFC souhaite encourager leur valorisation et ainsi contribuer d’autant plus à leur préservation.
Engagement #15 : Établir et / ou maintenir la diversité des essences d’arbres en forêt
Correspond à l’exigence 8.4.4 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Les forestiers PEFC doivent mettre en oeuvre tout ou partie des prescriptions suivantes :
Diversifier les essences d’arbres lors d’opérations de reboisement (après une coupe par exemple) ou d’enrichissement de la forêt existante.
Introduire ou maintenir :
- D’autres essences que celles dominantes :
qui n’auront pas vocation à être récoltées (des essences d'accompagnement) ;
en lisière ou à l’intérieur de bosquets, en particulier lorsqu’il n’y a qu’une seule essence présente ;
pour enrichir le sous-étage de la forêt.
- Des îlots d’avenir : de petites parcelles (généralement entre 0,5 et 5 ha) dédiées à l’étude et au test d’introduction de nouvelles essences d’arbres notamment dans le contexte du changement climatique.
- Des îlots de sénescence : de petites parcelles (généralement entre 0,5 et 5 ha) laissées en libre évolution, favorisant ainsi l’apparition de bois morts sur pied et au sol.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Une forêt composée de plusieurs essences est plus résiliente aux défis climatiques et répond mieux aux nombreux besoins de l'écosystème forestier. Maintenir leur diversité en forêt assure :
- Des forêts mieux adaptées aux perturbations liées au changement climatique (sécheresse, chaleur, vents violents, arrivée de nouveaux nuisibles, etc.) ;
- Des forêts se régénérant à différentes vitesses, mais continuellement ;
- Des habitats variés pour la faune et la flore.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Le guide de mise en oeuvre des exigences PEFC pour la France métropolitaine
Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
Compte tenu de l’évolution du changement climatique et du rôle primordial que la diversité des essences jouent dans la résilience des forêts, PEFC a renforcé ses prescriptions : les forestiers PEFC doivent établir ou maintenir la diversité des essences en forêt, plus uniquement la favoriser.
Engagement #16 : Mettre en oeuvre des modes de gestion forestière variés adaptés à chaque contexte
Correspond à l’exigence 8.4.5 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Ne pas forcément gérer la forêt de manière uniforme sur l’ensemble de sa surface, en particulier si celle-ci est importante, mais adapter ses pratiques de gestion en fonction de la situation sur le terrain (les essences, l’environnement, la biodiversité, le relief, les cours d’eau, la nature des sols, l’état de santé du peuplement…).
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Aller vers plus de diversité dans les modes de gestion de la forêt favorise la résilience des forêts.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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Le guide de mise en oeuvre des exigences PEFC pour la France métropolitaine
Engagement #17 : Conserver les arbres vieux, les arbres morts, et le bois mort au sol en forêt
Correspond à l’exigence 8.4.6 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Tout en veillant aux impératifs de sécurité, conserver une quantité minimale par hectare :
- De 2 arbres vieux, ayant atteint la fin de leur phase de développement, mais étant toujours vivants, susceptibles de présenter des habitats favorables à la biodiversité tels que cavités, fentes, branches mortes, etc. et peut-être des signes de dépérissement.
- De 2 arbres morts, sur pied ou au sol.
- De bois mort au sol.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Les arbres et le bois morts apportent des sources importantes de nutriments et d’humus qui :
- Favorisent la régénération et la croissance de la forêt
- Concourent au maintien et au développement de la biodiversité.
- Participent à la fertilisation des sols.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
Au vu de leur contribution à la pérennité des forêts, PEFC a doublé les quantités requises d’arbres vieux, ainsi que d’arbres morts par hectare à maintenir en forêt certifiée PEFC.
Engagement #18 : Ne pas retirer la terre de bruyère, la tourbe ni l’humus en forêt
Correspond à l’exigence 8.4.7 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
Maintenir ces éléments naturels dans la forêt :
- La terre de bruyère : une terre très riche que l’on retrouve souvent dans les sous-bois sablonneux des landes aux pieds de plantations de résineux comme les pins maritimes
- La tourbe : une matière organique fossile formée par accumulation sur de longues périodes de temps de matière organique morte, essentiellement des végétaux, dans un milieu saturé en eau.
- L’humus : la couche supérieure du sol résultant de la décomposition de la matière organique, essentiellement animale, végétale, bactérienne ou de champignons.
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
La conservation de la terre de bruyère, de la tourbe, et de l’humus contribue à de nombreux paramètres d’une forêt saine, tels que :
- L'oxygénation et le bien-être des sols : en raison de leur structure particulière, la terre de bruyère et la tourbe permettent une gestion optimisée de l'humidité des sols et favorisent ainsi leur fertilité et la croissance des racines et des arbres.
- Le transport et la disponibilité des nutriments : favorisés entre autres par l’humus, ceux-ci permettent un meilleur développement et une meilleure résilience des arbres face notamment aux maladies et aux conditions climatiques changeantes.
- La préservation de la biodiversité : ces éléments naturels sont des habitats de prédilection pour de nombreuses espèces (ex : vers de terre) et micro-organismes.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
Compte tenu de leur rôle indispensable pour la fertilité et la richesse des sols forestiers, il est désormais interdit de retirer ces éléments naturels des sols. Précédemment leur extraction était possible uniquement à condition qu’elle ne soit pas faîte à des fins commerciales.
Engagement #19 : Favoriser l’équilibre entre la faune et la flore en forêt
Correspond aux exigences 8.4.8 à 8.4.13 dans les standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Ce que les forestiers PEFC doivent faire pour répondre à cet engagement en France métropolitaine :
- Contrôler régulièrement l’état de sa forêt et signaler la présence de dégâts causés par des ongulés sauvages (ex : cerfs, chevreuils, sangliers) qui pourraient compromettre l’avenir des arbres et des jeunes plants.
- Dès lors que le propriétaire forestier exerce son droit de chasse : s’assurer de la de la cohérence des plans de chasse avec l’état de la forêt
- Dès lors que le propriétaire forestier n'exerce pas lui-même son droit de chasse et le met à disposition d'un autre opérateur : disposer d'un bail de chasse.
- Si la présence des ongulés sauvages nuit au renouvellement de la forêt, on parle alors de déséquilibre forêt-faune ou encore de déséquilibre sylvo-cynégétique. Les forestiers PEFC doivent alors chercher par tous les moyens à le rétablir : analyser la situation, échanger avec les chasseurs, participer à la redéfinition des plans de chasse, protéger les jeunes plants, diversifier les ressources alimentaires par des interventions sylvicoles favorisant l’émergence d’un sous-bois accessible, interdire le nourrissage ou d’autres d’éléments pouvant attirer les animaux…
En quoi cet engagement contribue à la pérennité des forêts :
Une présence excessive de gibier en forêt peut causer des dégâts significatifs aux peuplements, aux plantations et à la régénération naturelle. En effet, en broutant ou en se frottant contre les arbres, les animaux les endommagent. La régulation des ongulés sauvages est alors une nécessité pour permettre le renouvellement et le maintien de la forêt dans le temps.
PEFC ne se positionne pas sur les méthodes spécifiques de chasse, mais reconnaît l'importance capitale de cette régulation dans le cadre de la gestion forestière durable. L’objectif est de maintenir l’équilibre entre la faune et la flore, assurant ainsi la pérennité des espaces forestiers et la santé des écosystèmes dans leur ensemble.
Pour aller plus loin dans la mise oeuvre de cet engagement
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L’intégralité des standards de gestion forestière durable PEFC pour la France métropolitaine
Le guide de mise en oeuvre des exigences PEFC pour la France métropolitaine
Évolutions avec les précédentes exigences PEFC
Pour PEFC, le forestier a un rôle actif à jouer pour maintenir ou rétablir le déséquilibre forêt-faune. Cependant, compte tenu de la complexité du sujet et de l’ensemble des acteurs impliqués (gestionnaire, propriétaire, chasseurs…), il ne peut pas être tenu seul responsable des actions à mener et de leurs résultats. C’est pourquoi PEFC est désormais plus précis sur les moyens que les forestiers doivent mettre en œuvre pour contribuer à la restauration de l’équilibre sylvo-cynégétique.